C’est quoi l’Epiphanie ?

Pour répondre à cette question, il suffit de regarder les textes que la liturgie de l’Église nous propose à l’occasion de cette fête.

Noël, que nous avons célébré une dizaine de jours avant, c’est Dieu qui se manifeste au monde par la naissance de son Fils en notre chair.

L’Épiphanie c’est la révélation au monde entier du message de Noël.

Désormais, chose inouïe, en Jésus Dieu se rend visible à nos yeux et regarde sa création avec des yeux humains…

C’est une « Bonne Nouvelle pour tous les peuples ». Elle ne doit ni ne peut en aucun cas être retenue par un seul peuple fusse-t-il celui dans lequel Dieu a pris chair de notre chair.

C’est ça le sens profond de la fête de l’Épiphanie : Des faubourgs de Jérusalem, (pour ne pas dire de sa périphérie !), rayonne une lumière nouvelle vers laquelle les nations et les rois de la terre sont en marche… (1ère lecture de la messe de l’Épiphanie)

Ils apportent leurs offrandes et se prosternent devant celui qui délivre le pauvre qui appelle et le malheureux sans recours celui qui a souci du faible et du pauvre dont il sauve la vie… » (psaume et évangile)

Oui « toutes les nations sont associées au même héritage » (2ème lecture). En Jésus tout homme quel qu’il soit apprend qu’il est cohéritier avec le Christ, appelé à vivre en fils de Dieu au milieu de ses frères.

Les manigances des puissants de ce monde, aussi terrifiantes et machiavéliques qu’elles puissent être, ne peuvent empêcher le chemin de la Bonne Nouvelle : « Ils regagnèrent leur pays par un autre chemin. » (Évangile)

Héritiers des peuples païens de la Gaule primitive, Dieu nous appelle nous aussi fils et filles en son Fils unique. C’est de cette Bonne Nouvelle que nous sommes missionnaires au milieu d’un monde sans Dieu qui tourne en rond sur lui-même et ne sait plus à quel saint se vouer. « Voici que les ténèbres couvrent la terre, et la nuit obscure couvre les peuples. » (1ère lecture)

Alors, si nous aussi nous avons vu l’étoile, « réjouissons-nous à sa lumière » (Évangile) et apprenons à nous prosterner devant les plus petits de nos frères en lesquels l’image de Dieu resplendit et attend notre reconnaissance.

Par le service et l’adoration, entrons dans la joie de Noël et ouvrons le chemin de Jésus à nos contemporains.

Cathédrale Saint-Lazare d’Autun